Devenir artisan : comment faire ?
"Qu’elle naisse de l’expérience, du savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de circonstances, toute idée peut être opportunément développée. À ce stade, la première chose à faire consiste à définir de manière très précise votre idée et à vous interroger sur sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché. Enfin, si elle présente un caractère de nouveauté, il sera nécessaire de prendre un certain nombre de précautions de manière à pouvoir prouver que vous êtes bien à l’origine de cette idée."
Il faut tout d'abord définir votre projet
Vous-êtes vous posé les questions suivantes ?
- Ai-je une expérience professionnelle suffisante pour exercer mon métier à mon compte ?
- Ai-je le sens des responsabilités, une forte capacité de travail, le sens de l'organisation ?
- Mon entourage personnel me soutien-il dans mon projet ?
- Ai-je engagé des contacts avec les partenaires professionnels pour mon installation (comptable - banquier - organisation professionnelle - ...) ?
Sachez que les services de votre Chambre de métiers et de l’artisanat et plus particulièrement le Service Économique est prêt à vous rencontrer pour vous aider et déterminer un plan d'actions des étapes à réaliser :
- Monter votre projet
- Acquérir des connaissances lors d’un stage de préparation à l’installation
- Simplifier vos formalités administratives
- Conseiller votre jeune entreprise au démarrage de son activité
- Accompagner votre entreprise tout au long de son développement
Avant de se lancer il faut savoir si l'on est capable et donc se former sur nos lacunes :
Vous allez devoir suivre un apprentissage adapté à votre niveau de formation et sanctionné par un grand nombre de diplômes du CAP au diplôme d'ingénieur. Ou, à défaut, recruter dans votre équipe une personne ayant la qualification requise. Mais il est conseillé alors d'acquérir un minimum de connaissance des gestes professionnels. Des formations accessibles également aux plus de 26 ans.
Toutes les formations sont proposées dans le cadre de la formation initiale, en contrat d'apprentissage ou en contrat de professionnalisation selon votre âge.Seul souci : après 26 ans, trouver un maître de stage s’avère parfois compliqué car recruter en contrat de professionnalisation une personne de plus de 26 ans coûte plus cher à l'employeur que le recrutement qu'un jeune de 16 ans. Dans ce cas, jouez la carte de la maturité et insistez sur votre motivation ! Les chambres de métiers et de l’artisanat, qui connaissent bien le tissu local, peuvent aussi vous aider à trouver un employeur. Pensez-y !Vous pouvez aussi passer un CAP puis le compléter par une mention complémentaire (MC) puis un brevet de professionnalisation (BP). Tous ces diplômes peuvent se préparer en CFA (centre de formation d'apprentis) ou dans un Greta. Les branches professionnelles proposent des CQP (certificats de qualification professionnelle). Ces formations en 1 an sont de niveau CAP.
Il est important de connaître la réalité des métiers avant de se lancer !
Vous voulez devenir boulanger, plombier, électricien… Avant de vous lancer vers une formation, rapprochez-vous d'un professionnel pour bien connaître le quotidien du métier, car derrière le rêve il y a la réalité : un travail parfois stressant, fatigant, sans horaires fixes…
« C’est vrai, on travaille beaucoup, reconnaît Gauthier, un boulanger, mais je ne vois pas passer le temps ! Et être bien dans mon travail, c’est primordial pour moi. »
Il faut aussi se rendre compte des financements nécessaires :
Comme l’artisanat n’est pas une entreprise capitalistique, elle dépend fortement des prêts bancaires et de l’apport de base. Pour se lancer, le futur entrepreneur doit pouvoir présenter aux banques, de plus en plus frileuses, un dossier financier solide, qui soit en «correspondance avec les standards de la banque».Mais attention, «avoir un fonds personnel, c’est logique… Engager l’ensemble de ses biens propres, c’est illogique, non professionnel, et ça ne rassurera pas le banquier. Il existe, en revanche, des sociétés de cautionnement mutuel, comme la Société de caution mutuelle de l'artisanat et des activités de proximité (Siagi), qui permettent de ne pas aller au-delà de la mise de fonds qui varie entre 20 et 30%». Sans ce travail d’analyse préalable, attention aux mauvaises surprises! Et si les aides ne sont pas la base d’une création d’entreprise, les chambres des métiers pourront néanmoins aider à l’instruction de dossiers de demande, comme pour l’Accre, aide destinée aux chômeurs souhaitant se lancer dans entrepreneuriat, ou le Nacre, nouvel accompagnement pour la création d’entreprises.
En gros, il faut s'armer de patience et être actif sur une bonne longueur de temps
Il n’empêche, si l’envie est primordiale, un tel changement d’orientation ne se fait pas sur un coup de tête. Si devenir artisan est vote rêve, il est donc grand temps de choisir l’un des 510 métiers « passion » de l’artisanat pour créer ou reprendre une entreprise dans un secteur où les emplois ne manquent vraiment pas. Preuve est faite que c’est vraiment le bon moment pour vous lancer et changer de vie !
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Dernière édition
Mis en ligne le Samedi 17 Octobre 2020 à 13:05
Auteur: L'Hôm Patatas;